Portrait : Christophe Cazarelly (octobre 2008)
Cazarelly, l'homme de devoir
Un peu à l'image d'un Fabrice Levrat, on se souvient du passage amiénois de Christophe Cazarelly par sa hargne et ses tacles plus que pour la qualité de sa relance. C'est avant tout un joueur de caractèrère.
Natif de la Cannebière , le milieu de terrain est élevé à bonne école, celle de la Baujoire et du centre de formation nantais. Il n'intégrera pourtant jamais l'équipe première et, à 19 ans, file du coté d'Ancenis alors en Nationale 2 (équivalent du CFA aujourd'hui).
Auteur de prestations remarquées, il est rapidement repéré par Laval qui l'enrôle dès la saison suivante. Il fait alors ses grands débuts en 2e division et commence une longue idylle sous le maillot Tango. Il porte durant huit années les couleurs du Stade Lavallois.
A l'orée de la saison 2003 – 2004, il rejoint le Stade de la Licorne et Denis Troch en signant pour l'Amiens SC. Sa première saison est prometteuse. Au cours de ses 30 matchs sous les couleurs amiénoises, il ratisse le milieu de terrain et fait preuve de beaucoup de détermination et d'abnégation. La saison suivante, Alex Dupont prend les rênes de l'équipe et ne lui fait pas confiance. Le mercato débuté, il file à Reims où Ladislas Lozano l'a repéré depuis longtemps.
« J'arrivais en fin de contrat. Le club ne me proposait rien et souhaitait attendre juin. J'ai préféré partir », déclarait-il à l'époque.Il retrouve Jean Marie Stéphanopoli et s'impose d'emblée comme le métronome de l'entrejeu champenois. « Je suis un battant, un gagneur. Je ne calcule jamais mes efforts. J'ai été formé pour devenir défenseur central mais je me plais au milieu de terrain, à la récupération », se décrit-il. Les supporters ne sont pas déçus.
Pourtant, tout se gâte la saison suivante. Sous les ordres de Thierry Froger, il ne dispute qu'un tout petit match de Ligue 2 et décide de tout plaquer. « On a réussi à maintenir le club en L2. Ensuite est arrivé le nouvel entraîneur qui a tout jeté par la fenêtre. J'en ai eu marre. J'ai arrêté. Question de mentalité », expliquait-il il y a quelques semaines au quotidien Ouest-France.
A 31 ans, il prend la direction du monde amateur et du championnat CFA. Fréjus tout d'abord, Cassis-Carnoux ensuite. Choix gagnant. Au terme d'une saison pleine, le club provençal accède au National et surprend actuellement tout son monde en trustant les premières places du classement.
Au milieu de terrain ou en défense centrale, le sudiste se bat sur chaque ballon et transmet son expérience aux plus jeunes. A 33 ans, Christophe Cazarelly en a encore sous la semelle.